Il y a ce sentiment que je n’arrive pas à décrire lorsque je voyage. En fait, je crois que le mot pour décrire ce que je veux te dire est : « décrocher ». N’étant pas familier avec les autocars au début de mon aventure, je ne pensais pas parvenir à vivre ça. Je l’ai ressenti en partant en camping avec mon ami Guillaume (le genre de bon ami qui connaît tous les secrets de la survie en forêt, rien de moins), au parc national du Bic, à Rimouski. Nos sacs à dos bien remplis, nous étions devenus touristes dans notre propre ville. Il ne nous manquait qu’une carte dans les mains. Les sacs pleins de nécessaire de camping, le périple pouvait débuter.
Je croyais, en arrivant à la gare, que ce serait plus compliqué à cause de nos sacs, mais pas du tout. D’ailleurs, toutes les informations liées aux bagages sont disponibles sur le site d’Orléans Express. Hop, les sacs dans la soute à bagages et nous voilà partis en direction de Rimouski. On jase en route et on prend le temps de se faire un plan.
Arrivés en ville, nous nous dirigeons vers le centre commercial qui est derrière la gare d’autocars. Est-ce que je t’avais dit qu’on allait dormir à la belle étoile? Nous n’avions pas eu le temps de tout finir à Québec. Alors, nous nous sommes équipés en conséquence. La chandelle de citronnelle est ta meilleure amie en camping, surtout dans le bois, et encore plus lorsque tu dors sans tente. Mes piqûres peuvent en témoigner.
À peine arrivés au Bic, nous sommes estomaqués par la beauté du lieu. À l’accueil, on demande à avoir un terrain loin, sans service et entouré d’arbres. On s’installe des bâches, au cas où il pleut (nous y ferons face le second soir), mais pour l’instant, c’est le soleil, alors on n’a pas à s’en faire. L’heure du souper se fait sentir dans nos ventres.
Lorsqu’on part en camping, avec des sacs à dos, il est important de prendre de la nourriture non périssable. On profite du reste de la soirée pour se familiariser avec les lieux. On décide de se coucher tôt pour profiter de la journée du lendemain.
Le bonheur de se faire réveiller par le soleil qui réchauffe le bout de mon nez. Tandis que Guillaume dort encore, je décide de lire (toujours avoir un livre lorsqu’on voyage, c’est mon secret, je ne sais pas pour toi). En fait, j’ai vraiment hésité à lui faire les 100 coups. L’heure du déjeuner sonne, Guillaume pointe son nez à son tour. On prépare nos affaires pour une petite randonnée sur le bord du fleuve. Arrivés au bord de l’eau, l’odeur du bas du fleuve nous emplit les poumons. À la pointe, on s’arrête pour manger (tu dois te dire qu’on fait que manger, oui). On profite du beau temps. On cible une roche qu’on escalade, sans être super compliqué. La vue est belle. On est bien.
De retour au camp, c’est là que ça se complique. On annonce de la pluie et des éclairs. On est plus ou moins équipés pour affronter ça. Guillaume et moi faisons le choix de défaire notre beau campement et d’aller dormir au centre communautaire que nous avions vu plus bas. Il est équipé d’un poêle à bois et nous permettra de ne pas partir à la flotte. En préparant le foyer, une famille belge, découragée par la pluie, arrive avec ses deux enfants. On discute avec eux, on les avertit qu’on partira tôt le lendemain et on profite du feu. Installés entre deux tables à pique-nique, on finit par s’endormir. Les imprévus, ça rend les voyages encore plus beaux.
Déjà, le retour se fait sentir dans l’autocar. Nous sommes un peu déçus de ne pas être restés plus longtemps, mais ô combien comblés par le voyage en sac à dos qu’Orléans Express nous a permis de vivre. Si t’es du genre à partir sur un coup de tête, je t’invite à considérer les voyages au Québec. Des campings, il y en a à la tonne. Regarde ceux qui sont sur le réseau d’Orléans Express, je suis certain que tu trouveras quelque chose de fantastique, le réseau est si grand. Pour ma part, l’autocar prend une grande place dans les modes de transport pour le voyage en sac à dos. Toi, t’es déjà parti en sac à dos ? As-tu pris l’autocar pour le faire?
Pour finir, je vous laisse avec quelques photos de mon coup de tête à moi,
À bientôt là!
P.S. : J’aimerais saluer notre ami Jon, qu’on a rencontré lors de notre second souper.
P.P.S. : Le sentiment dont je te parlais plus haut, celui de décrocher, je crois fortement que c’est ça, être du côté passager.